«Orphée aux enfers» – Revue de presse

«Orphée Aux Enfers» – Opéra bouffe de Jacques Offenbach dans la mise en scène de Maria Sartova à l’Opéra Bałtycka de Gdansk.

 

Gazeta Wyborcza 16.04.2018

 

« Un vent de fraîcheur à l’Opéra de Gdańsk »

(…)« Orphée aux enfers» se classe parmi les meilleures productions de l’Opéra de Gdańsk au bout de plusieurs années d’absence du répertoire. Le spectacle bénéficie de toutes les qualités artistiques nécessaires, à savoir d’une agile direction de l’orchestre et du décor préservant une certaine originalité. Sans conteste, c’est le sens de l’humour pétillant, omniprésent, insérant à la mise en scène qui séduit le public. Un vent de fraîcheur agit comme un rayon de lumière qui illumine les sombres couloirs de l’Opéra de Gdansk (…)

(…) Le spectacle séduit le public a tous les points de vue: par une mise en scène parfaitement maîtrisée et par l’excellente chorégraphie. Maria Sartova, qui a mis en scène l’opéra de Jacques Offenbach, a su extraire du livret de cet opéra bouffe son intemporelle portée et l’humour qui, cent ans plus tard depuis sa création, fait toujours pleurer de rire les spectateurs. Les séquences de danse, notamment le fameux cancan, sont les meilleurs morceaux orchestrés sous l’œil vigilant du chorégraphe, Jarosław Staniek (…)

Aleksandra Andrearczyk

 

Dziennik Teatralny Trójmiasto 16.04.2018

(…) L’opéra bouffe, « Orphée aux enfers », entré récemment au répertoire de l’Opéra de Gdansk, tout en étant un spectacle joyeux et divertissant pour le public, entraîne ce dernier dans un au-delà ou rien n’est comme il devrait l’être. Et l’on ne peut que s’en réjouir! (…)

(…) La scénographie apporte également un vent de fraîcheur. Dans un premier temps, le décor peut paraître tres sobre, cependant au fur et à mesure que l’action avance, on constate avec satisfaction qu’il rend avec justesse l’atmosphère des trois lieux où se déroule l’action: ici-bas, sur terre, là-haut, au ciel – par opposition à là-bas, aux enfers. Les quatre tableaux sont ponctués d’éléments distinctifs qui captent le regard des spectateurs: dans le premier tableau ce sont des fleurs rouges, dans le deuxième des coussins blancs, ou dans le quatrième – des arbres sans feuilles (…)

(…)« Orphée aux enfers », tout en étant un spectacle en quelque sorte en dehors du réel, déborde d’énergie positive et jubilatoire. Il est difficile de retourner à la réalité ayant assisté avec bonheur à cet opéra bouffe endiablé (…)

Marta Cecielska

 

Revue de presse PAP 16.04.2018

(…) C’est la mise en valeur de l’humour qui constitue la principale qualité de la mise en scène de Maria Sartova, qui dans sa carrière artistique fut initialement chanteuse d’opéra. Elle releva par le passé le défi d’interpréter Eurydice dans « Orphée aux enfers ». Son sens inné de la scène lui a permis de trouver un langage commun avec les jeunes chanteurs dans les rôles principaux. Ainsi les personnages façonnés par sa mise en scène sont-ils des personnalités fortes et exubérantes (…)

(…) Il existe une parfaite harmonie entre le scénographe, celle de Yves Collet et la créatrice des costumes, Anna Chadaj, qui illustrent efficacement les aspects plaisants et insolites de la réalité (…)

(…) Grâce à une mise en scène épurée, « Orphée aux enfers » à l’Opéra de Gdansk échappe à tous les clichés d’un opéra bouffe à l’ancienne. Ainsi les antiques enfers sont empreints de modernité (…)

(…) Le message «d’Orphée aux enfers » de Maria Sartova est un éloge de la liberté. Et la liberté est parsemée d’embûches, c’est ce qu’Eurydice découvre au fil de l’histoire (…)

Jarosław Zalesiński

 

Trójmiasto.pl 18.04.2018 « Une histoire d’amour à l’envers »

(…) Le chorégraphe, Jarosław Staniek, propose une version singulière de la danse du cancan qui, inévitablement, va ravir les uns et décevoir les autres (…)

(…) La mise en scène de Maria Sartova est très audacieuse, jouant même de la folie où la parodie rejoint avec plus ou moins d’impact notre réalité (…)

Łukasz Rudziński

 

Gdańsk 13.04.2018

(…) « Orphée aux enfers » est un spectacle plein de piquant, c’est aussi un excellent divertissement pour un soir d’été (…)

(…) Maria Sartova, en retraduisant à sa manière le livret d’origine «d’Orphée aux enfers », l’avait doté de nouvelles significations s’inscrivant dans la modernité immédiate. Au XIX e siècle, le texte avait une réputation sulfureuse et a été considéré comme licencieux voire subversif. A notre époque, nous dirions tout simplement qu’il a du piquant. La légèreté de la mise en scène fait que même les scènes « les plus risquées » ne dérogent jamais au bon gout (…)

(…) Le scénographe, Yves Collet, a opté pour un décor minimaliste, ciblé avec pertinence.
Yves Collet est souvent appelé par ses pairs « un graphiste, un designer de scénographie et un peintre de lumière ». Effectivement, ses créations ressemblent aux illustrations de livres (…)

(…) La lumière jouent le rôle essentiel dans la scène finale soutenue par les costumes en parfaite harmonie avec le décor d’Anna Chadaj ainsi constitué (…)

(…) En résumé, « Orphée aux enfers » à l’Opéra de Gdansk est, sans aucun doute, un spectacle très réussi. Le public réagissait à l’unisson aux blagues qui fusaient sur la scène et à la fin, pendant plusieurs minutes, a très chaleureusement applaudi les artistes. Il y a bien longtemps que le rideau de l’Opéra de Gdansk remontait deux fois de suite à la fin d’une représentation. Cette fois-ci c’est fut le cas pour le grand bonheur du public séduit par cette belle mise en scène (…)

Anna Umięcka

 

Voir aussi:

«Orphée aux enfers» Jacques Offenbach
Interview (extrait) Anna Niwińska
Interview (extrait) Gabriela Pewińska
« Orphée aux enfers » – photos