« Don Giovanni» Wolfgang Amadeus Mozart– revue de presse

 

«Don Giovanni» de W.A. Mozart, Grand Théâtre de L’opéra de Łódz

 

Gazeta Wyborcza Lodź 23.11.2015

(…) Parmi les nombreux atouts de la mise en scène de Maria Sartova il faut souligner une très grande maîtrise de la psychologie des personnages (…)

(…) Maria Sartova a su motiver les chanteurs en les sensibilisant au jeu d’acteur et en faisant ressortir les interactions et les liens entre les personnages (…)

(…) Maria Sartova a réussi à faire des protagonistes de Don Giovanni des personnes de la vie ordinaire que l’on croiserait facilement dans la rue (…)

(…) Dans sa mise en scène, elle ne fait pas l’impasse sur le sexe, mais elle l’évoque en filigrane sans forcément chercher à choquer ou séduire le public. Elle le déguise habilement en plaisanterie ou en métaphore (…)

(…) Elle a intelligemment utilisé la métaphore grâce à laquelle Don Giovanni ne se résume pas au récit d’un invétéré coureur de jupons à qui aucune femme ne résiste dans une suite de ces faiblesses attribuées à la gente féminine. Au final, le rideau se lève et le spectateur aperçoit au fond de la scène un mouvement de vagues qui constitue un contrepoids aux flammes de l’enfer qui engloutissent le séducteur puni. Le public voit un cortège de femmes et d’hommes qui s’avancent. On peut supposer que le metteur en scène s’est inspiré du philosophe danois Soren Kierkegaard qui remarqua que les séducteurs avaient une prédilection pour l’eau, et elle compare la vigueur de Giovanni à un élément naturel, à une force de la nature. (…)

(…) Don Giovanni est dans la mise en scène de Maria Sartova de toute évidence intemporelle et contemporaine à la fois (…)

Izabella Adamczewska

 

Dziennik Teatralny 23.11.2015

(…) Au lever du rideau, les spectateurs découvrent un dispositif scénographique dépourvu de zones d’ombre. Ce dispositif scénographique est une évocation visuelle de tableaux de Jack Vettriano où les relations amoureuses qui se déroulent dans une chambre d’hôtel sont bien arrosées, accompagnées d’une épaisse fumée de cigarettes et imbibées des alcools montés par le service de chambre. On imagine que les personnages de Vettriano sont descendus des tableaux du peintre pour s’incarner sur la scène de l’opéra mozartien (…)

(…) Les émotions portées par une mise en scène inspirée par le cinéma voguent au-dessus du plateau. Tantôt elles montent, tantôt elles glissent tout le long des éléments de la scène. On comprend que le champ cinématographique n’est pas très loin. Comme au cinéma, des images d’une forte originalité défilent devant les yeux du public. Et c’est à travers leur simplicité que le texte de l’opéra prend toute son ampleur en s’inscrivant dans l‘univers de Don Giovanni, la fameuse quadrature du cercle (…)

Olga Śmiechowicz

 

Dziennik Teatralny 24.11.2015

(…) Les spectateurs qui n’ont pas encore eu l’occasion de découvrir Don Giovanni à l’Opéra de Łódź dans la mise en scène de Maria Sartova seront surpris par la scène finale. Ils découvriront alors un tableau tout au moins inattendu et insolite (…)

Anna Podsiadło

 

Portal Teatralny 17.12.2015

(…) L’opéra Don Giovanni dans la mise en scène de Maria Sartova évoque dans mon esprit une échappée dans les studios de Cinecitta, a l’instar de la Dolce Vita de Federico Fellini. C’est un film qui raconte un monde qui voudrait échapper à la métaphysique, et qui se satisfait non sans rire d’un prétendu miracle. Il existe un parallèle entre la haute société incarnée par Don Giovanni, entre Donna Anna Donna Elvira et Don Ottavio, amusés par une rencontre avec les gens du peuple, telle la servante Zerline, ou Masetto (…)

Piotr Olkusz

 

Voir aussi:

«Don Giovanni» W. A. Mozart
«Don Giovanni» – photos
«Don Giovanni» – vidéo